Crédit photo : Région Île-de-France
L’appel à projets « Innovons pour l’air de nos stations » lancé en 2018 par la Région afin d’améliorer le confort des voyageurs se concrétise. Une première société, Air Liquide, doit mettre en œuvre, en mai 2019, une solution innovante pour améliorer la qualité de l’air dans la station Avenue-Foch du RER C.
L’appel à projets « Innovons pour l’air de nos stations » est entré en phase de test. Ce 27 mai à la station Avenue-Foch du RER C, à Paris 16e, la société Air Liquide devrait démarrer son projet qui consiste à puiser et filtrer l’air à l’intérieur de 6 armoires installées dans la gare, le tout grâce à un procédé d’ionisation positive.
3 lauréats
Piloté par la Région en lien avec Île-de-France Mobilités, la RATP et la SNCF, l’appel à projets « Innovons pour l’air de nos stations » a été lancé en mars 2018. Doté de 1 million d’euros, il a remporté un grand succès avec 17 candidatures, parmi lesquelles 3 lauréats ont été retenus : les groupes Suez, Air Liquide et Starklab.
La démarche « Innovons pour l’air de nos stations » vise à soutenir des projets au stade embryonnaire qui permettent, à long terme, d’améliorer, de façon curative ou préventive, la qualité de l’air dans les transports en commun franciliens.
Purifier l’air
L’objectif est de proposer des solutions innovantes de purificateurs visant à capturer les particules nocives en suspension dans l’air par des appareils situés sur les quais des stations. L’ensemble des expérimentations sur les réseaux RATP et SNCF dureront entre 3 et 6 mois. Evaluées par Airparif, l’organisme français agréé pour la surveillance de la qualité de l’air en région Île-de-France, l’exploitation des données et l’interprétation des résultats seront dévoilés en décembre 2019.
Gares : une qualité de l’air mitigée
Oxyde d’azote, particules… La pollution concerne aussi les gares et enceintes souterraines du réseau de transports francilien. La qualité de l’air y est mitigée, avec par exemple des taux de dioxyde d’azote plus faibles qu’à l’extérieur, mais des niveaux élevés de particules. À la station de RER Auber par exemple, la moyenne de particules fines (PM10) atteint 330 µg/m³ sur les quais, et 50 μg/m³ dans les couloirs, alors qu’ils ne sont qu’à 20 µg/m³ dans la rue d’Auber. Les constatations sont les mêmes pour les particules PP 2,5, encore plus nocives pour l’organisme. L’activité ferroviaire, en particulier les systèmes de freinage, sont source de production de particules, tandis que le passage des trains entraîne une remise en suspension des particules déposées au sol. La pollution de l’air extérieur influe aussi sur la qualité de l’air dans le réseau de transport en souterrain.