Crédit photo : Région Île-de-France
Ils sont étudiants et entrepreneurs à la fois. Tous ont bénéficié du programme d’accélération régional afin de développer leur start-up. Lors de l’édition 2019 du salon Viva Technology, ils étaient invités à « pitcher » leur projet sur le stand de la Région Île-de-France. Retour sur cette expérience.
Pauline Koch, fondatrice de Sitowie
Pouvez-vous nous présenter votre projet/start-up ?
Pauline Koch : Sitowie est là pour changer le paradigme dans le secteur de la construction. Les bâtiments vieillissent, se dégradent et nous le subissons sans anticipation. C’est là que Sitowie intervient ! Nous développons une technologie et des outils SaaS pour appréhender la dégradation des constructions, optimiser leur maintenance et leurs coûts sur le long terme. Car au regard des pratiques actuelles et des besoins immédiats et futurs, il n’y a pas assez de matériaux pour construire demain.
En quoi le soutien de la Région via le programme Pépite Start’up vous a aidée ?
P. K. : C’était assez compliqué au début puisque je créais mon entreprise en parallèle de mon mastère spécialisé. Il s’agissait là d’un projet impliquant de la technologie. Il y avait de la R&D à faire. Il fallait travailler la méthodologie, et en même temps trouver des prospects et des clients, étudier le potentiel de marché, aller chercher des financements et recruter une équipe.
Le programme Pépite Start’up m’a permis de valider l’approche business pour monter l’entreprise. Je suis passée de la phase de l’idée à un celle d’un vrai projet d’entreprise. Aujourd’hui, nous en sommes à l’étape suivante. Nous avons intégré un nouvel incubateur : Agoranov. Nous sommes maintenant une équipe d’experts et de passionnés pour faire face à ce défi ! Être incubés à Station F, au sein du programme Pépite Start’up, nous a permis de nous lancer.
Quel est l’intérêt pour vous d’être présente à Viva Technology sur le stand de la Région ?
P. K. : Être à Viva Technology nous apporte une visibilité indéniable et nous permettra, je l’espère, de trouver de nouveaux prospects et partenaires. Je remercie la Région de nous offrir cette opportunité !
Diagne Dibrilou, fondateur de School Run
Pouvez-vous nous présenter votre projet/start-up ?
Diagne Dibrilou : Notre start-up s’appelle School Run. Nous avons pour but de rendre l’éducation accessible à tous grâce à des applications mobiles basées sur la « gamification », pour engager le plus possible les utilisateurs.
En quoi le soutien de la Région via le programme Pépite Start’up vous a aidé ?
D. D. : La Région nous a permis de rentrer dans l’écosystème de la Station F, nous offrant l’opportunité de côtoyer de nombreux entrepreneurs venant d’horizons différents. Alors qu’avec Swann, mon associé, nous étions à l’époque dans un circuit d’ingénieurs, ça nous a permis de grandir en termes de compétences, notamment en marketing que je n’avais jamais vu en cours. Côté réseau, à Station F, nous avons pas mal d’événements, parfois plusieurs dans la même journée. En moins de 2 mois, on a vu les 3 derniers présidents français ! Nous avons aussi rencontré le directeur produit de Snapchat, qui nous a donné des conseils sur la façon de développer notre application. Ce qui nous a fait gagner pas mal de temps. Généralement, on dit qu’entrer dans ce genre réseau permet d’éviter bien des erreurs parce que ceux qui nous entourent ont déjà essayé de faire la même chose que nous. Et ça, c’était la plus grande force en entrant dans ce réseau.
Quel est l’intérêt pour vous d’être présent à Viva Technology sur le stand de la Région ?
D. D. : Je suis venu à Viva Technology l’année dernière, mais je n’avais pas encore vraiment lancé le projet. Mon but aujourd’hui est de rencontrer des personnes qui vont nous permettre d’aller plus loin. On a conscience qu’en faisant des partenariats, nous pourrons gagner du temps. Certains travaillent par exemple sur l’intelligence artificielle, domaine sur lequel on essaie de progresser. Donc, pouvoir échanger avec eux va nous permettre d’être encore plus pertinents pour les autres projets que nous mettrons en place.
Marion Carré, fondatrice d’Ask Mona
Pouvez-vous nous présenter votre projet/start-up ?
Marion Carré : L’objectif d’Ask Mona est de rendre la culture plus accessible par la conversation, en développant des assistants personnels pour le compte de lieux culturels. Pour cela, nous avons 2 piliers. Le premier correspond à notre média, Ask Mona, qui recommande de façon personnalisée des sorties culturelles sur Facebook, Messenger, mais aussi sur notre site grâce à une petite conversation avec un assistant personnel. Notre média est accessible gratuitement, et un peu plus de 40.000 personnes l’utilisent aujourd’hui. En parallèle, notre 2d pilier, Ask Mona Studio, développe des assistants personnels pour des lieux ou projets culturels.
Ces assistants facilitent l’accès à la visite. D’un point de vue pratique, ils permettent à l’utilisateur d’avoir toutes les bonnes informations et d’un point de vue accessibilité, ils permettent de rompre certaines barrières et de donner envie à des personnes de s’intéresser à des événements proposés par des lieux culturels. Enfin, pendant les visites, nous réalisons également des expériences de médiation pouvant s’assimiler à un guide, avec un chatbot sur lequel il est possible de prendre en photo des œuvres, obtenir des informations, etc.
En quoi le soutien de la Région via le programme Pépite Start’up vous a aidée ?
M. C. : Cela nous a permis, surtout au début, de bénéficier d’un accompagnement de qualité, et d’être dans l’écosystème très fertile de Station F. Nous avons effectivement passé 6 mois assez intenses sur la phase de conception du projet, ce qui nous a permis par la suite de faire grandir l’équipe. Aujourd’hui, nous sommes 12 personnes et nous avons une trentaine de clients. Le programme Pépite nous a donc vraiment aidé à mettre toutes les chances de notre côté lors de la 1re phase de conception du produit et de la boîte.
Quel est l’intérêt pour vous d’être présente à Viva Technology sur le stand de la Région ?
M. C. : Dans un premier temps, nous sommes d’abord venus pour « pitcher ». Ensuite, cela permet aussi de faire une veille sur tout ce qui se fait aujourd’hui. C’est très intéressant. Tout comme découvrir également quelles seront les innovations de demain.
Noé Vinot-Kahn, cofondateur d’Omni
Pouvez-vous nous présenter votre projet/start-up ?
Noé Vinot-Kahn : Dans le monde, on estime à environ 55 millions le nombre de personnes en fauteuil roulant manuel. En France, ça représente 1,4 million de personnes, soit 2 % de la population qui rencontrent des soucis de mobilité. Un trajet, en moyenne, prend 2 fois plus de temps en fauteuil. Sans parler des troubles sévères pour les bras et les difficultés d’inclusion au quotidien que cela engendre. Partant de ce constat, avec 4 camarades, nous avons créé Omni. Nous voulons proposer des solutions pragmatiques, abordables et inclusives pour les personnes en fauteuil roulant pour le moment, et pour tous types de handicaps ensuite.
Notre 1re réalisation est une fixation mécanique universelle utilisable avec tous les types de trottinettes électriques et de fauteuils. Elle permet de motoriser n’importe quel fauteuil roulant pour moins de 1.000 euros. Alors que les autres solutions qui existent aujourd’hui coûtent au moins 5 fois plus cher. Nous testons actuellement les versions finales du produit. L’ouverture des commandes pour le grand public aura lieu en novembre. Les personnes souhaitant être informées peuvent s’inscrire dès à présent sur www.omni.community.
En quoi le soutien de la Région via le programme Pépite Start’up vous a aidé ?
N. V-K. : Nous étions dans la 3e promotion de Pépite Start’up. La Région nous a aidés via le programme d’accélération à Station F pendant 6 mois. Nous étions alors encore en phase de prototypage. Ça nous a permis d’accélérer surtout sur les aspects communication, comment gagner en notoriété, et aussi de bénéficier de l’accompagnement de « schoolab » pour développer l’esprit start-up.
Résultat, nous avons revu totalement notre plan de distribution lorsque nous étions là-bas. Et cela nous a beaucoup apporté pour savoir comment nous allions organiser notre chaîne de distribution, trouver des financements, etc. Mais ce qui a été le plus important, c’était d’être avec d’autres start-up qui étaient dans la même situation que nous. On pouvait s’entraider pour toutes les tâches qu’il faut faire et qui ne sont pas forcément les plus intéressantes, comme créer les statuts ou faire sa comptabilité.
Quel est l’intérêt pour vous d’être présent à Viva Technology sur le stand de la Région ?
N. V-K. : J’ai eu l’occasion de « pitcher » grâce à la Région devant un public qui a découvert notre projet. Des personnes qui travaillent dans des entreprises et des organismes publics avec lesquelles j’ai pris contact pour développer Omni. C’est une belle mise en avant. Lorsque l’on commence comme ça avec des gens qui nous font confiance et qui nous permettent de gagner en visibilité en étant présent sur un événement tel que Viva Technology, c’est un beau coup de pouce qui donne de la crédibilité à notre projet.
Chloé Garling et Matthieu Vanhille, cofondateurs de Garling
Pouvez-vous nous présenter votre projet/startup ?
Chloé Garling et Matthieu Vanhille : Avec Garling, nous développons un sac à main avec des finitions « luxe » qui change de couleur instantanément via une appli. L’idée est que les femmes ne soient plus victimes de la mode, mais qu’elles aient un sac à main unique qui s’adapte à toutes les situations, par exemple pour aller travailler le matin et ensuite sortir le soir.
La phase de recherche et développement a pris 18 mois car nous travaillons à partir d’une technologie reposant sur de nouvelles fibres intelligentes. Pour développer notre prototype, nous avons bénéficié de financements publics. Pour l’instant nous avons créé un seul modèle, mais nous avons prévu de développer une collection de sacs adaptables et modulables. En plus de prôner la mode, nous mettons en avant le monde de la couleur !
En quoi le soutien de la Région via le programme Pépite Start’up vous a aidés ?
C. G et M. V. : Nous avons été 2 fois lauréats du prix Pépite Start’up. Ça nous a énormément apporté. Nous étions dans la Maison de l’innovation Pépite 3EF. Les ateliers auxquels nous avons participé ont tous été utiles, en particulier pour créer notre business, apprendre à « pitcher », développer notre idée ou encore trouver des financements. Il y avait aussi des événements organisés pour que l’on s’entraîne à « pitcher » par exemple. Nous avons même eu des rendez-vous avec des banques. C’était utile pour comprendre comment fonctionnait le prêt d’honneur. C’est vraiment une bonne expérience et un bon accélérateur pour développer notre réseau et notre business.
Quel est l’intérêt pour vous d’être présents à Viva Technology sur le stand de la Région
C. G et M. V. : Tout d’abord, nous sommes fiers d’être là. Ça nous apporte de la notoriété et de la visibilité. Sur le salon, nous avons 2 objectifs : rencontrer de futurs investisseurs car nous envisageons de réaliser une levée de fonds prochainement, et trouver des clients. Même si nous avons déjà prévu de lancer prochainement une campagne de financement participatif, avec des préventes, pour livrer nos premiers sacs d’ici la fin de l’année.
Pépite Start’up Île-de-France : une passerelle entre les études et l’entrepreneuriat
Pour développer l’entrepreneuriat étudiant, la Région a mis en place, en 2017, le programme Pépite Start’up Île-de-France. Cet accompagnement intensif de 6 mois mis en œuvre par Schoolab a pour objectif de transformer des projets en entreprises. Il se déroule au sein de Station F, le plus grand campus de start-up au monde, situé à Paris (13e).
Ce programme soutenu par la Région à hauteur de 250.000 euros pour 2017/2018 a permis de financer 2 promotions de 40 étudiants par an, ainsi qu’un « summer camp » de 3 mois pour 15 étudiants à l’été 2018.
Au total, 36 projets ont déjà abouti à la création d’une entreprise et 1,5 million d’euros ont été levés.